Viridis compte demeurer un acteur responsable, impliqué dans la collaboration pour un encadrement qui évolue avec la science.

Or, la crise actuelle est médiatique. Il n’y a pas «d’évolution récente de la réalité de l’utilisation des biosolides municipaux en agriculture au Québec». Les entreprises sérieuses de gestion des MRF appliquent toutes les directives gouvernementales et s’impliquent auprès des autorités afin de les actualiser au rythme de l’évolution des connaissances scientifiques, et ce depuis toujours.

Le Québec ne compte pas de grandes industries génératrices de PFAS comme celles à l’origine de la contamination industrielle du Maine. Les PFAS que l’on retrouve dans l’environnement au Québec proviennent principalement des produits de consommation du quotidien. S’ils se retrouvent dans nos boues d’épuration, c’est qu’ils sont passés à travers notre consommation quotidienne. La seule vraie solution environnementale est l’élimination à la source de ces contaminants d’intérêt émergeant. C’est aussi la conclusion de Marc Hébert, M. Sc. Agr. Expert de référence indépendant en recyclage des matières organiques au Québec, tout comme l’énoncé de Madrid, consensus scientifique international concernant la persistance et le potentiel de nuisance des (PFAS).

Du même souffle, nous invitons également à la prudence : celle qui permettra un débat réfléchi et éclairé, basé sur des connaissances et des méthodes scientifiques. Il n’y a pas lieu de paniquer, les activités de recyclage des MRF qui ont cours au Québec sont sécuritaires et très balisées. Au niveau de l’encadrement et de la recherche, le Québec est plus avancé que la plupart des autres provinces canadiennes et des démarches sont déjà en cours afin d’ajouter au cadre réglementaire de nouvelles normes sur les contaminants d’intérêt émergeant. Nous estimons que la joute médiatique actuelle comporte un réel risque de se transformer en crise d’acceptabilité sociale de toute la filière. Ce qui serait lourd de conséquences pour nos agriculteurs qui ont besoin de fertiliser leurs champs et pour l’ensemble de la société qui doit gérer ses matières résiduelles et atteindre ses objectifs de réduction des GES. C’est d’ailleurs la position du chercheur Sébastien Sauvé dans le reportage de la Semaine verte affirmant : « Il faut valoriser les biosolides au niveau agricole pour être circulaire, pour réduire notre empreinte environnementale, c’est ce qu’il faut faire. Maintenant, il faut trouver les niveaux – les seuils sécuritaires – pour tous les contaminants possibles. ». Nous espérons également que MELCCFP et le MAPAQ participeront activement à calmer cette crise médiatique en réaffirmant haut et fort que la gestion des MRF en agriculture au Québec est sécuritaire et encouragée.

Au-delà des répliques de relations publiques, nous devons entendre les experts, les agronomes et les chimistes spécialisés qui sont à l’œuvre depuis longtemps pour faire évoluer les normes et les contrôles québécois. Nous souhaitons également que leurs ordres professionnels mettent leur travail scientifique en valeur dans leurs prises de position publiques.

Par ailleurs, nous souhaitons rappeler que Viridis n’a jamais importé de biosolides municipaux des É.-U. au Québec. Cette décision de notre conseil d’administration, qui remonte à quelques années, a été prise pour des raisons de gestion des risques liés à l’acceptabilité sociale. Notre seul contrat d’importation en provenance des États-Unis vise des boues de papetières qui ne contiennent pas de niveaux détectables de PFAS.