Les matières résiduelles fertilisantes (MRF) sont des résidus qui peuvent être utilisés comme engrais organiques ou comme amendement de sol minéraux pour les cultures, tels que les biosolides de traitement des eaux usées, les résidus de l’industrie agroalimentaire et les résidus verts.
Le recyclage agricole des matières résiduelles fertilisantes est sécuritaire et avantageux. Les bénéfices sont agronomiques, économiques et environnementaux.
Comme le résume l’Ordre des agronomes du Québec : « Les avantages du recyclage des MRF pour la lutte aux changements climatiques et pour le secteur agricole québécois via la valorisation de leur potentiel fertilisant pour les cultures sont indéniables. Les alternatives que sont l’enfouissement et l’incinération ne sont tout simplement pas viables à long terme. »
Le recyclage agricole des MRF est un moyen important de réduction des émissions de GES qui causent les changements climatiques. Il constitue une alternative écologique à l’enfouissement de matières organiques ou minérales de grande qualité.
En recyclant ces matières, les agriculteurs rendent un service environnemental aux collectivités et évitent l’utilisation de fertilisants chimiques importés et souvent produits à partir de combustibles fossiles.
Le recyclage agricole des MRF permet l’apport de matière organique et améliore les sols : fertilité, structure, aération, capacité de rétention en eau, stimulation de l’activité biologique, etc.
Il contribue aux objectifs du Plan d’agriculture durable du Québec en permettant notamment le stockage du carbone et la réduction de l’utilisation des fertilisants azotés.
Pour les agriculteurs, cela permet d’atténuer les effets de la flambée des prix des engrais de synthèse et de l’inflation générale qui affectent grandement la pérennité des entreprises agricoles.
Pour les collectivités, recycler les MRF coûte de 3 à 5 fois moins cher que de les enfouir ou de les incinérer. Le recyclage permet aussi de contribuer localement au développement de l’économie circulaire.
Nous n’arrêterons pas d’utiliser nos toilettes, mais nous pouvons bannir l’utilisation des PFAS
(composés fluorés) dans les produits d’usage courant.
Les biosolides municipaux doivent aller quelque part et les autres options pour en disposer ne sont pas très intéressantes. Les envoyer à l’enfouissement ou les brûler n’est pas une solution écologiquement soutenable, cela coûte plus cher, gaspille les nutriments, émet des GES et toutes ces méthodes laissent des PFAS dans l’environnement.
Les chercheurs, les groupes environnementaux et les recycleurs s’entendent : la seule vraie solution est de cesser de fabriquer et d’utiliser ces produits chimiques dans des produits du quotidien, car ils polluent la planète à chacune des étapes de leur cycle de vie. On en retrouve désormais PARTOUT : dans l’eau du robinet, dans les eaux d’épuration, mais aussi dans l’eau de pluie et dans le sang des humains comme des animaux sauvages.
Les gouvernements travaillent actuellement à élaborer des normes maximales pour leur présence dans les biosolides et les analyses disponibles à ce jour sont rassurantes. À l’heure actuelle, 100% des résultats préliminaires d’analyses de biosolides dont dispose le MELCCFP sont en dessous de la norme provisoire proposée par le gouvernement fédéral.
Pour en apprendre davantage sur les enjeux liés aux composés fluorés de la famille des PFAS, consultez les références gouvernementales :
On s’assure d’abord qu’elles sont conformes aux normes de qualité établies par le gouvernement (pathogènes, métaux lourds, divers contaminants) et on établit leurs qualités agronomiques.
Chaque champ et culture sont uniques, les matières appropriées sont choisies et deux agronomes aux rôles différents donnent leurs avis professionnels.
On s’assure notamment qu’elles ne sont pas épandues près des cours d’eau ou des sources d’eau potable, tout comme pour les lisiers.